jeudi 24 mai 2018

Les chercheurs du temps / Emmanuelle Nuncq


Aujourd'hui, on va parler d'une jeune auteure française, Emmanuelle Nuncq, née en 1984 et très grande amoureuse des lettres; elle a suivi un cursus littéraire à l'Université de Nancy 2; elle a ensuite travaillé pendant quelques années dans une bibliothèque et a ensuite déménagé à Bruxelles pour travailler dans une association de quartier qui s'occupe de jeunes adolescents.
En réalisant mes recherches pour cet article, j'ai découvert le blog d'Emmanuelle, et en même temps, une porte s'est ouverte sur tout un monde, riche en couleurs, matières, diversité; car si elle est auteure, cette jeune femme est également douée pour la couture puisqu'elle crée des costumes (soit reproduisant des modèles historiques, soit en créant totalement le modèle) aux couleurs magnifiques et qui lui donnent une allure tellement ... waouh quoi que j'en suis même un peu jalouse de son talent, j'avoue!
Donc, si je tente de résumer, nous avons ici une jeune femme, très jolie, ayant des doigts de fée, passionnée de littérature et d'écriture, et pleine de vie...
Si vous voulez en apprendre plus sur elle, je vous mets en lien vers son blog en fin d'article (hé! J'ai pas envie que vous quittiez ma page pour aller sur le blog avant d'avoir fini de lire mon article hein, bande de coquins!).

Bibliographie:

"Porcelaines". Paru en 2010 aux éditions Le Manuscrit;

"Bordemarge". Paru en 2012 aux éditions Castelmore dans la collection Romans Adolescents;

Participation à l'anthologie "Semi-Hommes", ouvrage qui rassemble 7 histoires d'auteurs différents et illustrées par 7 dessinateurs différents sur le thème de Tolkien. Paru aux éditions Asgard, sous la direction de Valérie Frances et Denis Labbé. La couverture a été dessinée par Mathieu Coudray.
L'anthologie est composée de:
     - "Ale Wisp Nick" / Pierre Dubois;
     - "Le monstre du Shaerten" / Olivier Peru;
     - "Vous serez Immortelle" / Emmanuielle Nuncq;
     - "Prédatrice" / Mathieu Gaborit;
     - "Quarante-huit pour cent" / Adrien Thomas;
     - "Une surprise de (petite) taille" / Simon Sanahujas;
     - "Babillante babiole" / Nathalie Dau.
Liste des illustrateurs : Mathieu Coudray, Bruno Bucero, Krystal Camprubi, Martine Fassier, Sandrine Gestin, Jérôme Lereculey, Laurence Peguy, David Pellet.

"Les chercheurs du temps". Paru en 2015 d'abord à compte d'auteur (MelleMars éditions) puis republié par les éditions Séma dans la collection Séma'gique en 2017;

"Novalys". Paru en 2015 à compte d'auteur (MelleMars éditions).

"Palimpsestes : tome 1. Impressionnisme". Paru en 2016 aux éditions du Chat Noir dans la collection Black Stream. Couverture illustrée par : Gilles Grimoin;

"Palimpsestes : tome 2. Symbolisme". Paru en 2017 aux éditions du Chat Noir dans la collection Black Stream. Couverture illustrée par : Gilles Grimoin;

"Palimpsestes : tome 3. Anachronisme". Paru en 2018 aux éditions du Chat Noir dans la collection Black Stream. Couverture illustrée par : Gilles Grimoin.

Qu'ai-je pensé du roman "Les chercheurs du temps"?

Tout d'abord, la couverture. D'habitude, je ne m'y attarde pas plus que cela, non que je ne sois pas sensible à l'art qui s'y exprime, mais parce que, généralement, ce n'est pas ce qui va me décider à prendre un roman pour le lire! Ici, j'ai trouvé que cette couverture mettait en valeur les éléments principaux du livre. Elle représente bien aussi le voyage dans le temps avec les rouages. Elle est claire et sombre à la fois. J'ai tout de même trouvé qu'il y avait beaucoup de différence de traitement de l'image entre le professeur et Roxanne sur cette couverture, peut être voulu par l'auteur pour marquer le caractère des personnages? En tout cas, j'ai été interpellée par cette couverture car je me demandais ce qui pouvais bien se cacher derrière et je n'ai pas tardé à le découvrir.
Alors, passons à l'aventure! Je me suis retrouvée en présence de plusieurs personnages; d'abord, Clarence Fertennant, professeur et voyageur dans le temps (rien que ça!). En effet, l'homme a créé des semelles dont le pouvoir est de faire voyager leur porteur dans le temps, autant le passé que le futur. Mais pourquoi voyager dans le temps? Le professeur sélectionne des élèves afin de les emmener avec lui pour étudier.
A ce moment du récit, je me suis demandée pourquoi il faisait cela! Je veux dire, je comprends bien qu'il veut apprendre et donner la possibilité à ses "élèves" d'apprendre directement sur le terrain mais à part avoir directement les réponses réelles, elles ne peuvent pas vraiment servir à ses étudiants car ils ne peuvent dire qu'ils voyagent dans le temps, donc leurs découvertes doivent normalement rester secrètes, donc (et je me répète je sais) ça ne sert pas à grand chose. Mais je pinaille je sais.
Le récit s'inspire beaucoup de la série télévisée "Docteur Who" (c'est l'auteure elle-même qui le dit) et je ne suis pas capable d'infirmer ou non son propos car je n'ai (oh! Honte sur moi!) jamais regardé cette série.
Donc, sur le principe, j'ai un héros qui recrute des élèves, hommes ou femmes dans diverses branches comme l'Histoire, la littérature, etc. et qui effectue des sauts dans le passé afin d'aller se rendre compte sur place de telles ou telles situations, techniques, guerres, ou de rencontrer tels ou tels personnages, ... , et ce n'est pas mal et à ce moment, je m'attends à un récit avec beaucoup de moment Historiques. Dans la majorité du récit, j'ai vu des morceaux de l'Histoire bien décrits, avec des personnages bien construits, une superbe maîtrise des costumes, des décors et des coutumes de l'époque traversée. D'après les descriptions faites, j'avais réellement le sentiment de me trouver à ces endroits et de faire le voyage dans le temps avec les protagonistes MAIS...

... vous l'avez vu arriver le MAIS non?

D'abord, le fait de mettre la fin au début, ou presque. C'est un coup que le lecteur ne voit pas forcément venir et c'est pas mal ... mais cela ne marche pas pour moi. En fait, cela aurait été un vrai coup de génie si ce n'était pas le plus gros paradoxe temporel du roman. Je prends un exemple "random" pour ne pas tout vous spoiler de l'intrigue mais prenez un homme né au 12ème siècle par exemple, faites-le voyager dans le temps et ne plus vieillir pour arriver à notre époque, là, après quelques aventures, il décide de se retirer pour finir ses jours au temps des dinosaures ! Vous me direz : "Oui, et alors?" Je vous répondrai qu'alors, votre personnage se retrouve ancêtre à lui-même et que donc, ben ça  colle pas dans mon cerveau qui veut pas l'accepter (et pourtant vous savez que je lis de la SF, de l'horreur, etc.) mais ça, c'est pas logique dans mon cerveau.
Ce paradoxe ne sera pas le seul du roman mais je ne vais pas plus loin, je vous laisse aller découvrir cela en lisant vous-même le livre.
Ensuite, j'ai regretté qu'il n'y ai pas réellement de quête principale. Car non, il n'y en a pas. Les voyages se font au grès des envies des protagonistes du roman, ce qui n'est peut être pas plus mal car cela a laissé plus de liberté à l'auteure, ce qu'elle a su exploiter car on ne s'ennuie pas du tout dans ce livre et j'ai découvert énormément de choses sur des époques qui m'intéressaient. Mais quand je parle de quête principale, ce qui m'a un peu manqué, c'est un fil rouge, quelque chose qui puisse relier toutes les histoires autre que les personnages récurrents ou le simple fait de voyager dans le temps. Ici aussi, je me pose la question de savoir si je ne lis pas trop de littérature où justement le héros/héroïne doit remplir une quête pour avancer. Après tout, c'est peut être de moi que vient le souci?
Pensez-vous qu'il faille toujours une quête pour qu'un roman soit palpitant?

En ce qui concerne les personnages, il ont une consistance. Le professeur est quelqu'un d'assez guindé, fermé, ayant un passé long et une grande expérience mais on va le voir changer, le vernis va craquer et il va se révéler tout au long de l'aventure. En parallèle, il y a le personnage de Roxanne, le deuxième personnage principal de l'histoire, étudiante à la Sorbonne, qui va partir avec le professeur à la recherche d'écrivains afin d'étayer sa thèse de fin de cursus. Elle est l'opposé de Fertennant et c'est par elle que les changement chez ce dernier vont intervenir. Mais si elle respire la joie de vivre en apparence, elle cache une face sombre que je vous laisse aller découvrir. Cette part sombre a été une bonne surprise à la fin de ce roman.

Ce qui est bien aussi avec le roman, c'est que l'on peut le considérer comme un recueil de nouvelles à propos d'une trame narrative principale. Le fil rouge étant les voyages entre Roxanne et le professeur (sauf pour le premier chapitre en fait, mais bon voilà), on peut prendre un chapitre, le lire et fermer le livre si on veut pour reprendre plus tard car ils se passent dans des lieux différents, à des époques différentes et donc peuvent être lus indépendamment les uns des autres; j'ai trouvé ça bien du fait des nombreux paradoxes temporels qui émaillent le récit, mon cerveau a donc eu la joie de pouvoir décanter chaque chapitres calmement sans vouloir absolument tout connaître d'un coup. J'ai d'ailleurs compris en lisant le mot de la fin de l'auteure car elle y explique qu'à la base le roman est composé de pleins de petites nouvelles écrites indépendamment les unes des autres qui ont été réunies afin de constituer une grande trame finale.

Au niveau du style d'écriture, je l'ai trouvé fluide, les descriptions faites donnent une idée claire des lieux et des personnages mais sans en faire trop. J'ai eu la sensation que l'auteure aimait beaucoup ses personnages mais sans trop les encenser, en leur donnant un caractère très  humain malgré le grand pouvoir qu'ils ont de savoir voyager dans le temps.

Je peux donc vous dire que j'ai passé un très bon moment avec ce livre, je ne me suis pas ennuyée du tout et que je pense lire les autres romans d'Emmanuelle Nuncq dès que l'occasion me sera donnée de le faire.

Enfin, pour terminer, et avant de vous donner le lien du blog de l'auteure, je voulais vous poser une petite question : Et vous, si vous pouviez voyager dans le temps, qui voudriez-vous rencontrer? (Je sais que c'est bateau mais bon). Personnellement, je pense que je voudrais rencontrer tout un tas d'auteurs comme Zola, Poe, Hugo, ... et je vais m'arrêter là mais il y en a tellement d'autres..

Blog de l'auteure : http://emmanuellenuncq.com//index.php?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire