mardi 9 février 2016

Le pain noir / GeorgesEmmanuel Clancier


Tome 1 :

Quatrième de couverture:

Il y a cent ans, dans le Limousin, naissait Catherine Charon, une petite fille comme tant d'autres, tendre et craintive, habituée à chercher dans les bras de sa mère un refuge contre les espiègleries des aînés. Son père, c'était le maître de la métairie, celui qui pétrit le pain et qui donne la joie, l'image de la toute-puissance, de la ,justice et de la bonté.
Alors, pourquoi faut-il brusquement quitter cet univers de paix et de bonheur? Pourquoi des parents aimants doivent-ils abandonner leur petite fille de huit ans à des étrangers qui abusent sans scrupules de cette servante docile? Pourquoi la mort enlève-t-elle une mère à ses enfants? Catherine souffre et se révolte mais ne trouve pas de réponse, pas encore...

Mon avis:

J'ai cette série de livres depuis de nombreuses années, il me vient de ma grand-mère paternelle et, jamais depuis tout le temps que je les ai reçus en héritage (en 2007) je ne les avais ouverts. Mais, c'était sans compter ma nouvelle manière de sélectionner mes livres; le tirage au sort (effectué, cette fois par la menotte innocente de ma fille de 2 ans et demi) a donné "Le pain noir". La couverture donne d'emblée le ton que prendra le roman il me semble mais, il ne faut pas s'arrêter aux à priori et passer le cap de la couverture et commencer la lecture.J'ai redécouvert une littérature simple, qui montre la vie, la vraie, même si celle-ci est du temps passé. De lire ces phrases, d'avoir ces images en tête, de pauvres gens devant envoyer jusqu'à leurs plus jeunes enfants au travail afin de nourrir la famille, tout cela m'a en quelque sorte "réveillé"! Je me rends compte qu'en cherchant (et pas beaucoup, c'est ça le pire) il existe encore de nombreux pays où cela se passe encore.
Le roman montre une époque où le CPAS n'existait pas, encore moins les "Resto du coeur". Cela m'a fait penser que notre temps est quasi béni, oui, les problèmes financiers sont encore monnaie courante mais l'on peut encore parfois (pas toujours) se tourner vers un organisme qui peut aider; en ce temps-là aussi, un enfant ou un adulte invalide était un poids pour une famille car il ne saurait pas travailler et, souvent, les soins coûtaient très chers à la famille (quand ils savaient se les payer!), ce qui me fait revoir ma situation sous un autre oeil, je suis invalide et je ne  peux pas travailler, mais j'ai une allocation de mutuelle qui me permet de vivre et de tenter de me soigner)! Enfin, c'est un débat immense, les temps ne sont pas les mêmes mais ils font réfléchir.
Du point de vue de l'écriture, elle est douce mais percutante quand il le faut! Riche en description, le livre s'écoule rapidement et j'ai hâte de tirer au sort le tome 2.

mardi 2 février 2016

L'esprit de l'ivresse / Loic Merle

 
Image venant de :http://memoblogcatie.blogspot.be/2013/11/lesprit-de-livresse-de-loic-merle.html

Le point de vue des éditeurs.

Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l'âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu'il lui sera fatal. Mais il en ignorera l'impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d'un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s'enflamme. Et bientôt la France entière bascule.

Dans L'Esprit de l'ivresse, la révolution est traitée hors champ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. A la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S. l'égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrance et d'indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu'aux lendemains, un ressort contre l'impuissance dérisoire et l'acharnement magnifique que recouvre l'idée de destin.

C'est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explora la chair collective d'une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable?) saisit le lecteur. Par les corps que s'exprime le besoin désespéré d'être ensemble et d'être plusieurs, face à l'engrenage du réel - et de la realpolitik - qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d'avenir.

Cette nuit, des hommes, l'auteur la dessine d'une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l'esprit de l'ivresse? C'est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d'une ampleur et d'une ambition rares.


Mon humble avis de lectrice:

Je confirme que l'on a l'impression d'être ivre (et même un peu plus que ça) quand on lit se livre. Il m'a prit plus d'un mois, chose rare car je me suis vraiment forcée à le terminer (chose que je fais toujours, reposer un livre commencé est, pour moi, un échec!). Je me demande combien de temps l'auteur à mis sur chaque phrase, chaque mots étant imagé, les métaphores pleuvent et le lecteur se perd dans les méandres de l'esprit de l'auteur. De nombreuses fois, j'ai relu les phrases que je venais de lire car je n'en comprenais pas de suite le sens et c'est frustrant.
J'ai eu l'impression, d'entrer dans un monde fou, qui n'a ni queue ni tête, avec des personnes faisant la révolution, avec une jeune femme, menteuse mais mise en avant dans cette révolte, une jeune femme qui se cherche et fuit sans cesse, et un président qui ne sait plus qui il est ni où il va!
Je referme donc ce livre et ne pense pas le rouvrir un jour.

Nouveau système de lecture

Bonjour à tous,
c'est un nouveau système de lecture que j'ai mis en place en début d'année; Je vous explique, j'ai remarqué que, souvent, je lisais tout mes nouveaux livres acquis et pas ceux que j'ai déjà (récupéré de chez des proches, de la bibliothèque car ils allaient être élagués, etc.) et donc, mon Everest à lire (EAV) devenait ingérable et j'avais un sentiment de malaise pour ces livres mis au rancart.
Donc, pour ne plus que ça arrive, j'ai chipé une idée d'un groupe que je suis sur Facebook : j'ai noté les titres de tous les livres que je possède et que je n'ai pas encore lu, j'ai découpé chaque titre, les ai pliés soigneusement et mis dans un sac, chaque fois que j'ai fini une lecture, je tire (ou ma fille de 2 ans et demi) une bandelette de papier et je suis obligée de lire ce bouquin et pas un autre. Ben, ça marche bien, même si je n'ai lu qu'un livre de mon EAV (je suis lectrice aussi pour des maisons d'éditions et pour des concours donc je jongle avec d'autres écrits).
Ca m'a permis aussi de me rendre compte des tomes qui me manquaient dans certaines collections que j'ai mais que je n'ai plus suivi de près depuis un moment, ainsi, j'ai pu établir une autre liste que j'ai donné à mes proches pour qu'ils y puisent des inspirations de cadeaux.

Je pense bien qu'à terme, je vais arriver à lire tout ce que j'ai chez moi!

Merci de m'avoir lu et bonne Chandeleur.