mercredi 11 juillet 2018

Les Grisommes T1 + T2 + T3 / Frédéric Livyns

Introduction:
Bonjour à vous,
Cela fait un moment que je suis sur cette série de roman de l'auteur Frédéric Livyns, auteur belge qui est, je pense, MA découverte coup de coeur de cette année 2018! Rien que ça! Enfin, je ne l'ai pas découvert seule non plus, c'est grâce à Southeast Jones que j'ai pu lire ses romans et je ne le regrette pas du tout.
J'ai voulu lire les trois tomes de la série avant de vous les chroniquer d'un coup et, comme ma fille est en vacances d'été, on va dire que j'ai vachement moins, mais alors vachement moins de temps pour lire... Mais ce sont les joies de la parentalité, il faut savoir faire la part des choses, donc je râle intérieurement mais suis heureuse de pouvoir partager ces moments avec ma petite chérie qui grandit trop vite.
Venons-en donc à ce qui nous amène ici:

Tome 1 : Avènement.

     Quatrième de couverture:
Une grande menace pèse sur notre monde. Nathan a laissé les Grisommes s'emparer d'une pierre aux pouvoirs immenses. Pour réparer son erreur, l'adolescent doit parcourir différentes dimensions et retrouver les joyaux qui vont sauver l'humanité. Là-bas, il disposera d'une arme majeure : son imagination. Car c'est elle qui façonnera les univers où il devra se rendre. Qui est cet étrange vieillard qui a confié à Nathan cette mission et quel rôle la belle jeune fille qui l'accompagne dans sa quête va-t-elle jouer à ses côtés? Mais, surtout, l'imagination de l'adolescent sera-t-elle assez forte pour vaincre celle des Grisommes? Conçue spécialement dans une forme rappelant les aventures de jeux vidéo, cette histoire de Frédéric Livyns, deux fois lauréat du prix Masterton, enchantera à coup sûr les jeunes et les moins jeunes lecteurs.

     Mon avis:
Bon, on peut dire que Frédéric Livyns est en "terrain littéraire conquis" en ce qui me concerne vu que je n'ai pas eu de déception lors de mes différentes lectures.
Ce livre s'adresse plus aux jeunes cette fois et l'auteur le précise d'ailleurs lui-même à la fin du roman car il nous dit qu'il a imaginé cette histoire pour ses propres enfants. Tout d'abord, je trouve que ce roman est un bon début pour les enfants qui veulent se faire gentiment peur, mais attention, quand je parle enfant, il faut tout de même attendre les 7-8 ans de l'enfant il me semble hein!
Le roman fait la part belle à l'imagination, l'imaginaire et aux peurs enfantines que nous avons, pour la plupart, expérimenté au moins une fois.
C'est aussi un roman qui est, comme c'est dit à la quatrième de couverture, réfléchit comme si le héros était dans un jeu vidéo avec des niveaux à réussir, il obtient des aides tout au long de son parcours et peut à la fin, boucler sa quête principale. On part de Nathan, jeune garçon qui semble tout à fait normal mais à qui sa mère à caché le fait qu'il venait d'une lignée de Gardiens (comme à mon habitude, dans un soucis de ne pas spoiler l'histoire, je ne vous en dirai pas plus). Il fait la connaissance de sa grand-mère maternelle, elle-même gardienne. 
J'ai beaucoup aimé l'effet "gaming" que donne la narration, c'est un style que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir en littérature; le fait de passer de niveau en niveau, avec une sort de mini boss de fin de stage était chouette, la progression de se fait à un bon rythme et on arrive finalement au boss final.
J'ai apprécié l'humour qui jalonne le récit, des petits traits humoristiques, facilement compréhensibles pour des enfants.
Ce n'est donc pas un livre qui va vous terrifier, entendons nous bien sur ce fait, il a été écrit pour faire ressentir quelques premiers frissons à de jeunes personnes mais il est plus que divertissant pour un adulte et je pense qu'il le serait encore plus en le faisant découvrir à un enfant.
Pour ma part, je vais attendre encore quelques années pour que notre fille Solène puisse le découvrir avec moi d'abord puis seule par la suite.
Même si c'est un roman jeunesse, l'auteur n'a pas oublié le travail sur les personnages et sur le fond de l'histoire. 



Tome 2 : Châtiment.

     Quatrième de couverture:
Les Grisommes continuent de menacer l'ordre du monde, recourant à des stratagèmes toujours plus sombres et faisant appel à de mystérieux alliés. Nathan, aidé d'Orianne, devra utiliser d'avantage que son imagination pour surmonter les épreuves auxquelles il sera confronté, allant jusqu'à combattre les créatures mythiques des contes de son enfance ... qui ne sont plus tout à fait comme dans ses souvenirs. Avec ce second tome, Frédéric Livyns continue de nous prouver qu'il a plus d'une corde à son arc pour surprendre et divertir petits et grands. Plongez dès à présent dans un nouveau monde!

     Mon avis:
On est clairement moins dans un style "gaming" pour la narration; l'auteur est revenu plus vers le classique de l'aventure avec le héros, Nathan, qui continue sa quête, son combat contre les Grisommes. Si le style a bien changé, on retrouve bien la psychologie des personnages que l'on a quitté au tome 1, en plus mûr et évolué bien entendu. J'ai trouvé aussi que la "violence" était montée d'un cran et j'ai vachement plus retrouvé la patte horrifique que j'ai lu dans les autres tomes mais, adoucie tout de même puisque cela s'adresse toujours à des jeunes.
J'ai pu observer aussi dans ce tome une évolution en matière d'angoisse du lecteur pour les personnages et leur devenir, les dangers traversé aussi ont évolué.
C'était clairement une super aventure à suivre avec un climax maximal à la fin pour amener le lecteur au tome 3 qui est directement la suite de ce tome 2 et que je vous présente maintenant.



Tome 3 : Rédemption.

     Quatrième de couverture:
Séparé d'Orianne suite à son combat contre Sébastien, Nathan a juré de tout faire pour la rejoindre et s'est lancé à sa recherche. Que trouvera-t-il derrière les portes massives empêchant l'accès à un nouveau monde aussi effrayant que dangereux? Pour survivre à cette aventure, , le jeune homme pourra compter sur de nouveaux alliés, aussi loufoques que fidèles. Le danger revêt différentes formes en cet endroit, et Nathan, privé de ses pouvoirs, devra faire appel à son courage et à son ingéniosité pour déjouer les nombreux pièges qui lui seront tendus. Aventures, humour et frissons sont au programme de cet ultime tome.

     Mon avis:
Nouveau tome, nouvelle manière d'envisager le style d'écriture, on retrouve toujours l'aventure mais cette fois, c'est le point de vue qui change; On peut vivre le point de vue de Nathan (naturellement vous me direz, c'est le héros), celui d'Orianne qui, séparée de Nathan se retrouve prisonnière de Sébastien et le point de vue de ceux qui sont resté à la surface, à savoir Granny, l'Oraculum et les parents de Nathan.
C'est le tome qui, bizarrement, m'a le moins plus! Je ne saurai vous dire le pourquoi, j'ai toutefois identifié que l'humour me faisait beaucoup moins rire que celui utilisé dans les deux autres tomes, peut être l'effet de répétition, je ne sais pas. Mais, du point de vue de l'aventure, je l'ai trouvé toujours aussi bien imaginée et intéressante. J'ai retrouvé le niveau de "peur" du premier tome, c'est beaucoup plus "bon enfant" que dans le tome 2.

Conclusion:
Comme tout bon conte d'aventure initiatique, la trilogie des Grisommes contient les ingrédients pour que cela marche : un héros, des anti-héros, une jeune femme à sauver, un guide sage qui va aider le héros et une quête semée d'embûche; ce qui différencie légèrement cette aventure des autres, c'est le petit côté peur qui est amené par l'auteur et qui peut être une bonne introduction au style horrifique pour des jeunes qui voudraient.
Je suis contente d'avoir pu lire ces romans et je pense les faire lire à ma fille plus tard comme je l'ai dit plus haut. Je vous laisse donc ici et vous retrouverai bientôt dans une autre chronique.

Les Grisommes / Frédéric Livyns. Editions Séma. Collection Séma'gique.
Les Grisommes. Tome 1 : Avènement. Illustration de couverture : Fleurine Rétoré, illustrations internes : Philippe Lemaire. Séma Editions, 2015.
Les Grisommes. Tome 2 : Châtiment . Séma Editions, 2016.
Les Grisommes. Tome 3 : Rédemption. Séma Editions, 2017.


dimanche 1 juillet 2018

La Mélodie / Emilie Ansciaux (+ un petit peu de moi : digression).


Petite introduction digressive:

Bonjour à vous, j'espère que vous allez bien et que ce début de vacances d'été se passe bien, quelles que soient vos activités!
Au moment où j'écris ces lignes, je me rend compte, en regardant les articles de mon blog, que mes chroniques peuvent paraître froides et impersonnelles. Il est vrai qu je ne me livre pas ou peu, par rapport à ce que je peux lire dans certains blogs; sachez que c'est de la pudeur et l'envie de ne pas vous ennuyer avec ma vie qui fait ça, non une volonté de tenir une distance ou d'être hautaine.
Je ne suis pas non plus très régulière dans la parution de mes articles et cela peut paraître peu sérieux mais cette irrégularité est due à plusieurs facteurs:
  • Tout d'abord, lire un livre me prend du temps, comme pour tous le monde vous me direz! Mais, surtout, je ne veux pas en faire une "usine" qui bosserait en feu continu! Je lis assez bien de blogs différents et j'ai remarqué sur une partie d'entre eux que la sortie de leurs articles est quasi journalière, même parfois deux, voire trois articles sur une journée sur des bouquins différents! Alors, sans jugement aucun, je dois dire que je ne saurais absolument pas lire, analyser, faire mes recherches bibliographiques et biographiques sur l'auteur et donner mon avis sur plusieurs livres en une journée. J'ai des lectures d'avance, ces livres sont terminés, j'ai déjà noté une partie de mon avis mais j'aime bien vous livrer une biographie et une bibliographie sur l'auteur et, quand j'en ai l'occasion, aller faire des recherches sur un sujet que le roman traite, comprendre ce que l'auteur veut faire passer sans pour autant réaliser une analyse totale de son oeuvre. 
  • Autre  grande partie de ma vie, ma famille, je suis mariée et nous avons une petite fille de 5 ans! Quand elle est à l'école, je prends le temps de lire, faire mes recherches et mes chroniques, tout en m'occupant aussi de ma maison et de tout ce qui tourne autour d'une vie de famille. Quand ma fille est à la maison, comme ici, je prends toujours le temps de lire, c'est vital pour moi, Solène le sait mais, il est aussi important de passer du temps avec elle et avec mon mari également. Ils comprennent ma passion et la partage mais il ne faut pas exagérer.
  • Enfin, ma vie est rythmée en grande partie par mes pathologies; je suis atteinte, pour faire court, de plusieurs pathologies assez invalidantes, ce qui fait d'ailleurs que je ne peux exercer aucune activité professionnelle. Je suis vite fatiguée et si je force, je paie cash mon audace le lendemain! C'est pesant mais la lecture me permet de m'évader, seulement, je dois aussi me modérer sur ce point car je perds vite la notion du temps et je vais au-delà de ce que mon corps peut supporter.
Donc voilà, en gros, pourquoi les parutions sur mon blog ne sont pas régulières.
Maintenant, j'en reviens au sujet principal de cette chronique, le roman d'Emilie Ansciaux!

Introduction:

J'ai acheté ce court roman à une convention où je me suis rendue avec ma petite famille mais ne me demandez pas laquelle (il me semble que c'est la Made In Asia de cette année), je ne m'en souviens plus ... honte sur moi!
Bref, je passe de tables en tables et la couverture de ce livre m'attire, une ballerine toute mignonne et, noté en dessous, le mot Suspense... de quoi m'intriguer, puis je distingue l'ombre de ladite ballerine et ma curiosité est totalement piquée, je prends donc ce livre et, comme l'auteure est présente, elle me le dédicace très gentiment.

Emilie Ansciaux:

Elle est  belge, donc fierté, double fierté, elle est de ma région et je dois vous dire que je suis toujours fière quand je découvre des auteur(e)s qui viennent de ma région parce que ça fait du bien de voir que dans notre Wallonie souvent décriée, il y a des talents créatifs! Ça fait du bien d'être chauvin parfois.
Née en 1987, Emilie Ansciaux est encore au primaire quand elle imagine ses premières histoires! Elle les couche sur le papier sous forme de courtes nouvelles.
Pourtant, quand sonne l'heure de choisir une carrière professionnelle, et donc une filière études, c'est vers le scientifique qu'elle se tourne. Elle obtient ainsi un doctorat en sciences biomédicales. Mais elle revient vers ses premières amours à savoir l'écriture et publie son premier roman, de la Fantasy, en 2013. Deux années plus tard, en 2015 donc, elle fonde sa propre maison d'éditions et, dans le même temps, diversifie son genre d'écriture en passant par le suspense, l'horrifique et ... la littérature jeunesse.

Bibliographie de l'auteure:

"Eclipsis. La Destinée des Mondes. Tome 1 : L'exil". Editions Mon Petit Editeur. Saint-Denis, 2013;

"Eclipsis. La Destinée des Mondes. Tome 2 : L'Alliance". Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Eclipsis. La Destinée des Mondes. Tome 3 : Le Choix". Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Mons 2115". Courte histoire. Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Le rêve du Chat". Courte histoire. Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Cinq en un". Courte histoire. Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"L'araignée". Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

" A quai". Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Margot et le Furet". Livr's Editions. Erbisoeul, 2015.

"Année Nouvelles". En collaboration avec Geoffrey Claustriaux. Livr's Editions. Erbisoeul, 2016.

"Doudou, le Petit Dragon qui voulait lire". Livre enfant avec CD audio. En collaboration avec Chris Weyer pour les illustrations et Brigitte Lecordier qui lit l'histoire sur le CD. Livr's Editions. Erbisoeul, 2016.

"Le puits des âmes". Livre's Editions. Erbisoeul, 2017.

"Nouvelles Saisons". Recueil de nouvelles en collaboration avec : Geoffrey Claustriaux, Frédéric Livyns Sylvie Ginestet, S. A. William et Valérie Hardiquest. Livr's Editions. Erbisoeul, 2017.

"La Mélodie". Courte histoire. Livr's Editions. Erbisoeul, 2017.

Mon avis sur  "La Mélodie":

     - Quatrième de couverture:
"La coutume veut que la première nuit dans une maison représente toujours un moment difficile à passer. Tous les bruits inhabituels se font alors entendre. Craquements, grincements et autres sons angoissants qui font travailler l'imagination et invitent à la psychose. Pour ma part, cette nuit-là s'est déroulée sans encombre, car j'ai un sommeil de plomb, rien ne me réveille, pas même le coq de mon voisin qui a, paraît-il, fêté le lever du soleil à 7h09. Non, la première nuit j'ai dormi comme un bébé. C'est seulement le lendemain que je l'ai entendue et que tout a commencé.

     - Mon avis:
De manière générale, j'ai aimé de suite que le personnage principal s'adresse directement à la lectrice que je suis, je trouve que les romans qui agissent ainsi, quand cela s'y prête bien entendu, incluent le lecteur, cela rend l'intrigue plus réaliste, donc dans le suspense, cela provoque d'autant plus de sentiments.
Même si le genre "suspense" est écrit sur la première de couverture, le genre n'est pas définit de suite, le roman commence de manière assez banale et même quand la première petite tension apparaît, on ne pourrait pas encore bien dire ce qui va arriver au héros! J'aime bien que l'auteure me surprenne sur ce point car certains auteurs ont la fâcheuse tendance, en voulant débuter ce que j'appelle "la mise sous tension du lecteur", à y aller trop vite et trop brutalement, du coup, on voit venir le "jumpscare" de loin. Ici, on ne peut nier qu'il va se passer quelque chose, mais quoi? Quand? C'est insidieux, vicieux presque (sans offense bien entendu) et ça marche.
Utiliser les peurs du communs est toujours utile et Emilie Ansciaux sait se servir des petites peurs de notre enfance, le noir, le "monstre sous le lit", ..., des petites choses qui propagent l'angoisse petit à petit et qui m'ont fait me demander ce qui allait tomber sur notre pauvre héros. En utilisant ces peurs, on s'identifie aussi très bien au personnage principal, cela rend l'angoisse encore plus palpable.
Je dois tout de même dire qu'il y a eu un long passage qui m'a été pénible à lire, et d'ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'auteure a précisé sur sa quatrième de couverture que ce roman était pour un public averti! Je vous préviens donc (et pour cela je passe au-dessus d'un de mes principes qui est de ne pas vous spolier l'histoire) que le roman comporte des passages d'incestes à caractère pédophile, c'est assez court mais les explications sont assez claires donc vous voilà prévenu! En revanche, le passage est unique dans le livre.
L'écriture peut parfois paraître lente mais c'est un effet voulu je pense car c'est pour mieux installer l'ambiance et rendre l'atmosphère la plus pesante possible; le lecteur peut encore mieux se plonger dans la folie et l'horreur.
En résumé, à part à la fin, où il y a un passage qui m'a semblé incohérent (mais cette fois je me tais, pas de spoiler), j'ai été frustrée en arrivant à la fin que ce soit déjà fini, j'aurais voulu que le roman continue. Il se lit trop vite à mon goût mais est intense en émotions, ce qui provoque le manque en fin de lecture!
Je pense donc tenter de me procurer le plus vite possible d'autres opus de cette auteure afin de continuer à me plonger dans son univers et découvrir les autres facettes de son écriture.

Documentation pour la rédaction de cette chronique: