mardi 30 septembre 2014

Retour d'un nouveau soleil / Norma Crivici



Note préalable à la critique : je n'ai pas pour habitude de ne pas honorer les engagements que je prends mais je dois bien avouer que pour cette critique cela fait des mois que je traîne, pas que je ne m'intéresse pas à cette auteure mais plutôt par manque d'envie de lire de la poésie, souvent riche en sentiments exprimés et donc qui aurait pu facilement m'atteindre, moi qui suis  à fleur de peau en ce moment...
Je présente donc toutes mes excuses à Norma Crivici et répare donc mon défaut de critique.

"Le temps":
Ce texte est bien nommé car il montre le temps s'écoulant inexorablement; les mots peuvent représenter un instant, une journée, une vie... ils sont bien choisis et le poème donne bien quand il est déclamé.
L'illustration correspond bien au thème du poème, la seule chose que je regrette c'est qu'elle ne soit pas un peu plus grande.

"Vivat":
Le nombre de lettres dans certains mots donne une totale confusion dans les  phrases, cela désharmonise l'ensemble du poème, la lecture en est perturbée. 
Même si cette dysharmonie dans la poésie est voulue de l'auteure, elle rend la lecture ardue et perturbe l'oeil, cela ne  donne pas bien lorsqu'on déclame le poème.
L'histoire quant  à elle est, selon moi, l'aube de l'humanité, elle est bien écrite et les mots sont bien choisis.
L'alliance de mots anglais ne discorde pas avec le français du texte.
L'aquarelle qui est liée au texte n'est pas ce que j'aurais choisis pour le représenter, mais c'est le choix de l'auteure et je le respecte.

"Curriculum Vitae":
La naissance, l'aube de la vie glorifiée dans un superbe poème aux mots bien pensés, à la sonorité harmonieuse lors de la déclamation.
L'ayant lu à haute voix, ma fille m'a écouté avec attention, chose qui me prouve que les textes sont beaux car quand elle aime la sonorité des mots, elle écoute. 
Le tableau illustratif est très beau, il a quelque chose de touchant.

"Vue sur jardin":
Ce texte est beau, harmonieux et bien écrit mais je trouve que son titre n'est pas évocateur car, tout compte fait, de jardin, on en parle qu'au début, le reste est plus axé sur la mer, l'eau, la plage...
Il en va de même de l'illustration, certes belle, mais qui ne correspond pas au texte.

  "De l'impossible sinon j'étouffe":
Si pour le texte, je n'ai rien à dire, il s'enchaîne bien, est harmonieux et sa déclamation est facile,  je n'ai pas trouvé de rapport à l'illustration (elle est peut être évidente pour l'auteur mais pas pour moi).

"Mon arbre":
J'ai trouvé que c'était une belle ode pour ce végétal, sûrement un souvenir d'enfance, mais je regrette que les deux illustrations soient en noir et blanc, il ne m'a pourtant pas semblé que le poème était triste donc cela aurait été bien qu'il y ait une touche de couleur.

"Le violoniste bleu":
C'est un joli poème mais je trouve qu'il n'est compréhensible que de l'auteur seul, il n'appelle pas à un quelconque souvenir pour moi, aucune évocation, il ne correspond pas non plus à la logique employée dans le recueil jusqu'ici. En ce qui concerne l'illustration elle suit le même chemin, on parle de violon, de musique, de sons et cette image ne représente que la dernière strophe...

"Sous tous lescieux":
J'aime beaucoup cette forme de présentation de poème, en calligramme, tout comme le faisait Apollinaire. C'est très beau, à regarder et à déclamer.

"La traversée du fleuve":
Pour celui-ci, j'ai eu une lecture lente, laborieuse tant chaque mot recherche la poésie mais en devient trop métaphorique, trop de poésie tue la poésie je trouve.

"Ephémère":
Est court mais bien écrit; il va droit au but et donne envie de le déclamer; je sujet de la peinture semble tout aussi éphémère que le texte le dit.

"Lettre d'amour":
Cette déclaration d'amour est certes belle mais chargée en métaphore, trop chargée j'ai trouvé et ça étouffe les sentiments qui veulent être clamés.
Ce que veux représenter l'illustration est intéressant mais trop simple!

"Ivresse sacrée d'Orient":
Cette poésie est très parlante, imagée et donne envie d'aller en ce lieu représenté.
Malheureusement, l'illustration, bien que belle, ne représente pas pour moi l'Orient.

"Feu de feu":
Je ne sais pas expliquer pourquoi mais ce texte est celui qui m'a parut le moins poétique de tous; les métaphores sont pourtant évocatrices mais en le déclamant, il ne produit pas d'effet poétique. L'illustration, elle, est belle et représentative.

"Amour feu":
Par rapport au précédent texte, celui-ci exprime plus de chose, il sonne mieux et il démontre mieux l'amour quand il est déclamé.

"Le grand lit fleuri":
C'est un beau poème, pas mon préféré du recueil, mais la sonorité des mots est belle, déclamé, il donne bien. L'illustration est belle mais je ne vois pas le rapport au texte.

"La course":
Je n'a pas de remarque particulière, c'est un beau poème, bien illustré.

"Portrait sépia":
C'est une belle représentation de la vieillesse je trouve et, pour ce poème, j'aurais bien vu l'illustration utilisée pour "Le grand lit fleuri".


En conclusion, ce recueil donne une vue de la vie sous forme de métaphores poétiques. J'ai apprécié de le lire et de pouvoir le commenter même si je ne suis pas experte en poésie et que je ne suis pas non plus fan du genre. Certains textes m'ont séduit par le thème qu'ils abordaient et par leur façon de sonner quand ils sont déclamés; pour d'autres, je me suis vite ennuyée à leur lecture ou je les ai trouvés compliqués à lire;
Un fait est certain, les illustrations, bien que pas toujours en rapport avec le texte à mon avis, sont de qualité.
Je ne peux donc que féliciter l'auteure qui a tout fait elle-même, jusqu'à l'auto-édition et lui souhaiter de percer dans le milieu avec une plus grande reconnaissance et un tirage d'édition plus large.
Je note ce recueil avec un 7.5/10


vendredi 26 septembre 2014

Et après... / Guillaume Musso


Quatrième de couverture: 

A huit ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la "mort imminente". Plongeant dans un lac pour aider une fillette, l'enfant s'est noyé. Arrêt cardiaque, mort clinique.
Et puis, de nouveau, la vie.
Vingt ans après, Nathan est devenu l'un des plus brillants avocats de New York. Il a tout oublié de l'épisode. Il a même fini par épouser la petite fille sauvée du lac, Mallory, sa femme tant aimée. Mallory l'a quitté, mais qui lui manque comme au premier jour...
Mais Nathan ignore que ceux qui reviennent de l'autre côté, ne sont plus tout à fait les mêmes. Aujourd'hui qu'il connaît la réussite, la notoriété et la prospérité, il va découvrir pourquoi il est revenu. Est-il encore un homme comme les autres?

Critique:

Je n'ai pas l'habitude de lire du Musso, je n'en avais jamais lu avant mais j'ai voulu tenter l'expérience car j'en entends parler depuis longtemps.
Je trouve que techniquement parlant, il a une écriture fluide, simple à assimiler et plutôt accrocheuse. L'auteur sait utiliser la curiosité des gens pour leur faire tourner les pages et continuer leur lecture.
Malgré tout, je ne sais pas vraiment si j'en lirai d'autres; certains passages du roman sont plats, trop dans la surenchère de sentiments et d'analyses psychologiques du personnage principal.
Ce que j'ai apprécié, c'est le fait que le dénouement ne se dessine pas de lui-même avant les quelques chapitres qui précèdent la fin du roman, cela maintient le suspense.
Le descriptif de la psychologie des personnages n'est pas équilibrée, du moins la description qui en est faite, autant on passe du temps sur le héros, ce qui est normal, mais aussi sur le beau-père mais j'ai eu l'impression que l'auteur oublie Goodrich! Mallory est passée en revue en vitesse, sa mère aussi mais il reste trop en surface et j'en ai été triste, j'aurai aimé connaître plus à fond ces personnages (même si je suis bien consciente que dans un roman, l'auteur ne peut pas explorer les psychologies de tous).
Le sujet abordé est original, à la limite du fantastique mais qu'est-ce que c'est déprimant!!!!! Il ne faut pas lire ce bouquin si on est déjà pas trop bien dans sa tête car il vous file vite le cafard!
En résumé, j'en relirai peut être mais pas de manière assidue et je prendrai bien soin de lire au moins un livre humoristique ou un thriller avant et après!

 Je donnerais une note de 6/10 à ce roman.

Et vous? Qu'en avez-vous pensé? A vos commentaires...

mercredi 17 septembre 2014

La trilogie "Cinquante nuances de Grey", "Cinquante nuances plus sombres", "Cinquante nuances plus claires" / E. L. James



J'ai normalement pour habitude de commencer ma critique par un rappel de la quatrième de couverture, mais, dans ce cas-ci, je pense que je peux largement m'en passer vu le succès planétaire du bouquin et le film qui défraye la chronique...
Passons donc de suite aux réjouissances...

Je dois bien avouer que je partais avec un lourd bagage d'à priori, d'avis, de critiques et j'en passe lues ou entendues sur cette trilogie; de plus, je pars aussi avec le handicap d'avoir lu la saga "Crossfire", largement inspirée de "Fifty shades"... D'habitude, je ne me laisse pas perturber par les avis des autres, par ce que l'on peut penser sur un bouquin et, si je le lis, j'essaie d'avoir un esprit vide, dans lequel le livre peut tracer son chemin et vivre librement...
Donc il m'a d'abord fallut me "libérer" de mes préjugés pour commencer ma lecture et c'est pour ça que j'ai attendu si longtemps avant de m'y mettre.

Quand je commence le tome 1, je suis d'emblée perturbée et irritée par l'héroïne, Anastasia, présentée par l'auteur comme une petite chose frêle, inculte en matière d'hommes et surtout ingénue! Je sais que c'est une volonté de l'auteur mais je ne peux m'empêcher de m'énerver intérieurement contre ce personnage; c'est bon signe dans mon cas, cela veut dire que l'auteur est assez douée pour me faire entrer dans son univers, me faire imaginer ses personnages et me faire ressentir des sentiments pour eux.
"La déesse intérieure" et la "conscience" sont deux concepts utilisés par l'auteur pour donner un peu d'humour aux situations que vit Ana mais, autant je comprends le concept de "conscience", autant la "déesse intérieure" me rappelle les dessins animés que je regardais enfant quand le chat "Tom" voit se disputer sur ses épaules sa bonne et mauvaise conscience, c'est puéril et ça gâche souvent les situation à mon sens car trop utilisé durant les trois tomes.
Dans l'ensemble, le tome 1 est assez bien écrit et suffisamment interpellant pour que j'ouvre le tome 2. D'ailleurs je trouve que le climax se situe entre le premier tome et le deuxième, ce qui est intéressant pour accrocher le lecteur (ou plutôt ici la lectrice).
Ce que j'ai aimé dans le tome 2, c'est l'avancée dans la psychologie de Christian, le fait d'en apprendre un peu plus sur lui, pour cela, l'auteur a su ménager ses effets et distiller les informations au compte goutte, de façon assez frustrante et pour l'héroïne, et pour le lecteur, ce qui est bien joué. Je note malgré tout une répétition dans les scène de sexe, qui sont loin d'être uniquement érotiques comme le disent certaines! Lisez du Esparbec et vous verrez, lisez Elsa Linux, c'est identique!!! C'est du porno, pas de l'érotisme, en plus du porno sado-masochiste! Mais c'est une littérature que j'aime lire et donc je ne m'en plaint pas!
Donc voilà, les scènes de sexe, oui elles sont différentes en elles-mêmes par le lieu, les positions, etc. mais les héros en reviennent toujours au même, les mots utilisés sont toujours les mêmes pour clore par l'orgasme (bien obligé me direz-vous? Non! Pourquoi, je pensais qu'on était dans un livre sur le SM moi!). Non, ce qui m'a ennuyé c'est qu'il existe une palette de mots pour décrire un orgasme, pour pouvoir dire que les personnages ont du plaisir, mais l'auteur utilise toujours les mêmes phrases. Maintenant, il faudra que je vérifie que ce n'est pas un effet de la traduction en lisant la version originale.
Mais ce tome a été sans grande surprise, sauf la tentative d'assassinat à l'encontre de Christian. Ma lecture s'est ralentie, je me suis souvent ennuyée et ai refermé assez fréquemment le livre...
Le tome 3 m'a surprise du point de vue de son contenu, on est plus du tout dans le SM sauvage mais le BDSM soft; on sent que l'épilogue est proche et ce qui arrive à tous les personnages m'a intrigué, je voulais savoir, donc, après avoir repris un rythme de croisière acceptable pour moi, j'ai même accéléré ma lecture car je voulais savoir... Et voilà, je viens de refermer le dernier tome et ... rien, d'habitude, je suis triste de quitter des personnages, je suis même nostalgique pendant quelques heures et je dois ouvrir un autre bouquin pour tenter de sortir de celui que je viens de quitter mais ici, je suis dubitative sur la fin que l'auteur a voulu, une fin qui pour moi est décousue, écrite en vitesse et frustrante pour le lecteur,  même si elle a tout du "happy end" aimé par les gens, elle ne donne pas beaucoup du ressentit de Christian, alors qu'on a eut droit aux états d'âme d'Ana Steele / Grey pendant trois tomes, on a droit à 14 insignifiantes pages sur ce que ressent Christian, comme si seul comptait ce que ressentait Ana! Ça, ça m'a frustré au plus haut point!
J'ai été déçue dans l'ensemble après avoir été alléchée par un bon premier tome, les deux autres m'ont fait redescendre sur terre bien vite.
De plus, ce n'est pas vraiment de la littérature de haut vol, quand on voit que la plupart des tournures de phrases reviennent à chaque chapitre, que l'auteur utilise toujours les mêmes moyens pour faire entrer en contact ses personnages principaux, ... bref, quand on analyse un peu le texte en lui-même, je me dis que heureusement qu'il y a eu un peu d'action pour masquer le reste car je serais venue à bout des trois tomes (je n'abandonne pas une lecture pour une raison de sémantique) avec grand peine!
Je ne tomberai pas ici dans la comparaison avec d'autres écrits qui ont été inspirés par cette saga et je ne parlerai pas du film que je regarderai certainement (maintenant que j'ai lu les livres) mais je sais que cette saga ne restera pas bien longtemps dans ma mémoire et je dois dire que je suis aussi heureuse de les avoir loués plutôt qu'achetés car j'ai bien d'autres auteurs (érotiques ou non) à acheter qui valent plus la peine de dépenser mon argent!
Globalement, je donne une note de 5.5/10 aux trois tomes pour le style d'écriture et une note de 7/10 pour l'intrigue générale.

mardi 2 septembre 2014

Conte de putes / Laura Gustafsson

Quatrième de couverture :
"C'est scandaleux! Disent certaines féministes. C'est excellent! Disent d'autres féministes."

Il était une fois, sur les cimes de l'Olympe, une déesse nommée Aphrodite. Ayant perdu son bel amant d'un soir, elle voulut se rendre aux Enfers pour l'en ramener. Hélas, une malencontreuse erreur d'aiguillage la fit atterrir dans un tout autre royaume : la Finlande.
Il était une fois à Helsinki, deux femmes nommées Kalla et Milla, qui faisaient profession de vendre leurs charmes - l'une par dépit, l'autre par vocation.
la déesse et les putes, unies sous la bannière de l'insoumission, de la révolte et de l'humour, décidèrent alors de déclarer la guerre à l'engeance la plus bête et méchante, vulgaire, veule et violente que la terre ait jamais portée : les hommes.
Il était une fois, dans le western porn-punk nordique, tarantinesque et homérique que vous tenez entre les mains, une jeune femme nommée Laura Gustafsson qui, sous les apparences d'une fantaisie iconoclaste, signait en réalité un véritable manifeste, d'une radicalité réjouissante et salutaire.

Critique:
Il y a un fait sur et certain à mon propos, je ne suis pas amatrice de littérature du genre absurde mais, parce qu'il y a un mais, sinon je ne prendrais même pas la peine de rédiger une chronique sur ce livre, quand l'absurdité sert à déguiser un combat et que cette absurdité n'est pas assez profonde pour le cacher ce combat ou pour lui nuire, et bien cela m'intéresse.
C'est vrai que ce livre n'est pas à mettre dans toutes les mains et qu'il faut vouloir et savoir lire entre les lignes pour comprendre le but de ce roman, mais, une fois que l'on a les cartes en mains et que l'on est prêt à ne pas tout prendre au premier degré, c'est une oeuvre superbe, bien écrite, très ironique et surtout inventive.
Ses deux seuls défauts : le premier étant une ironie parfois trop profonde qui peut passer au-dessus de la revendication première et donc faire que le lecteur se dit que ce qui est écrit est bête point, il n'ira pas chercher plus loin si on ne le pousse pas; le deuxième défaut sont les coupures dans l'histoire, matérialisées par les feuillets noirs où sont écrites des légendes, elles font bien entendu références aux légendes utilisées par l'auteur mais elles peuvent parasiter l'histoire principale et perdre de lecteur s'il n'est pas préparé encore une fois.
Donc, une belle découverte pour moi qui pensait avoir à faire avec une toute autre littérature et une note de 7.5/10 pour l'ensemble du récit.

Histoires de cimetières / Boris Akounine, Grigori Tchkhartichvili

Quatrième de couverture :
"Savez-vous ce que je trouve de plus intriguant chez les habitants de Moscou, de Londres, de Paris, d'Amsterdam, et à plus forte raison de Rome ou de Jérusalem? C'est  que la majorité d'entre eux sont morts."
Ce n'est un secret pour personne, le maître du polar Boris Akounine est fasciné par la mort. Dans "Histoires de cimetières", il convoque son alter ego, Grigori Tchkhartochvili, pour emmener son lecteur en excursion à travers six de ses cimetières préférés : le vieux cimetière Donskoï à Moscou, Highgate à Londres, le Père-Lachaise à Paris, le cimetière étranger à Yokohama, Green-wood à New-York, et le cimetière juif du monts des Oliviers à Jérusalem. Agrémentée de photographies et de dessins, chacune de ces visites est suivie d'une nouvelle inspirée par les lieux. Avec beaucoup d'humour et un plaisir évident, Boris Akounine nous épouvante délicieusement : ses histoires de fantômes, de trésors cachés et de mystères inavouables s'incarnent dans des figures historiques telles que la cruelle Saltytchikha, qui n'avait rien à envier au marquis de Sade, un Karl Marx transformé en vampire, ou l'écrivain dandy Oscar Wilde.
 Boris Akounine, de son vrai nom Grigori Tchkhartichvili, né d'un père géorgien, vit et travaille à Moscou. Son pseudonyme vient du mot japonais "akunin", qui signifie "bandit", ou "mauvais garçon". Après des études d'orientaliste, il devient traducteur littéraire, essayiste ("L'Ecrivain et le Suicide", paru en 1999), et romancier. Il est l'auteur des séries policières historiques "Eraste Fandorine" et "Soeur Pélagie". Récompensé par d'innombrables prix, ludans le monde entier, il est également l'une des figures de proue de l'opposition à Poutine.

Critique:


Ce qui m'a attiré dans ce livre? C'est un peu banal mais c'est tout simplement sa couverture, en noir et blanc (tout comme son édition). J'ai été attirée par son design et, sans lire la quatrième de couverture, je l'ai loué.
Si au début de ma lecture j'ai été quelques peu déçue par ce que l'ouverture de l'emballage me faisait découvrir, j'ai sauté un chapitre et me suis prise de passion pour les nouvelles. Ce qui a entraîné la lecture des parties documentaires du livre qui sont bien écrites également.
S'il est vrai qu'imaginer des personnages totalement fictifs n'est pas chose aisée, il est d'autant plus dur d'imaginer une autre vie à des personnages qui ont réellement existé sans se laisser perturber par ce qu'on connaît de leur existence. Mais je trouve que l'auteur se débrouille plutôt pas mal du tout à cet exercice et je dois dire également qu'il a beaucoup d'imagination.
Les photographies et, encore plus, les dessins qui accompagnent le texte renforcent autant la partie documentaire que la partie fiction et j'ai trouvé de bon ton d'avoir mis les photographies dans la partie documentaire, pour démontrer la réalité et de laisser les dessins dans la partie fiction, cela fait une coupure entre réel et imaginaire.
Le style n'est pas trop lourd et agréable à lire, les yeux glissent sur le texte (sauf peut être pour les noms russes...), les récits sont entrainant et pas du tout sédatifs, quand on en commence un, on a envie d'aller au bout et de connaître la fin.
Je recommande donc chaudement ce livre à ceux qui ont envie de changer un peu de littérature et lui donne un 8.5/10.